Automobile de luxe et durabilité : quels sont les enjeux ?
Automobile

Automobile de luxe et durabilité : quels sont les enjeux ?

Longtemps considérée comme assoiffée en carburant, polluante et incompatible avec la notion de respect de l’environnement, l’automobile de luxe semble pourtant aujourd’hui chercher à séduire une clientèle plus attentive au développement durable et aux questions écologiques.
Mais alors, comment concilier initiatives responsables et critères de puissance, de design et de vitesse propres à ce marché ? Zoom sur de nouveaux enjeux à l’accent green.

 

Une mutation des attentes

 

Bien plus qu’un simple effet de mode,  le passage au vert est considéré comme une étape indispensable pour l’industrie automobile. Une tendance de fond où les préoccupations environnementales sont  au cœur des initiatives. En effet, les clients mais aussi les gouvernements et les investisseurs incitent à une nouvelle dynamique. Des attentes dont on aurait cru le luxe épargné, et pourtant : les progrès techniques et l’écologie sont aujourd’hui des arguments de vente décisifs. Pas de croissance notable sans renouveler au maximum ces produits tout en conservant, bien sûr, des critères exigeants de qualité, de puissance et d'élégance. Comme en témoigne Thibaut de La Rivière, directeur de Sup de Luxe : « Loin de l’idée d’opposer excellence et écologie, le secteur de l’automobile souhaite apporter une solution commune et créer un véritable luxe durable »

D’autre part, cette stratégie sert une politique marketing très claire : se différencier et ce, grâce au développement durable. Car, rappelons le, le luxe a pour vocation de séduire mais surtout de surprendre et d’être là ou où on ne l’attend pas. C’est chose faite avec ce tournant écologique. Attention cependant à ne pas tomber dans le green washing et dans un discours purement publicitaire où les actions concrètes et les changements en faveur de l’environnement ne sont pas réels. En effet, la relation de confiance et d’authenticité est primordiale dans ce type de secteur.

A noter que l’industrie innove beaucoup en ce qui concerne l’économie circulaire, la conception responsable, mais il reste encore un vaste travail en ce qui concerne la chaine logistique, le recyclage ou encore le service après-vente. Un tournant certes, mais surtout une implication sur le long terme qui, pour avoir un impact, doit pouvoir continuer à progresser.

 

Automobile de luxe et durabilité : quels sont les enjeux ? 2

 

Excellence et conscience écologique

 

Conduire une voiture « écologique » n’est donc plus réservé qu’à une certaine gamme. Aujourd’hui, les plus grands noms rivalisent d’ingéniosité pour proposer des modèles toujours plus hybrides. A l'image de l'ensemble du secteur automobile, les Ferrari, Porsche et autres Bentley ajoutent une dimension écologique à leurs critères de puissance, vitesse et de design. Exemple parfait avec la  Porsche 918 Spyder. Une supercar hybride rechargeable qui parvient à associer vitesse, luxe et responsabilité environnementale. Exclusif car, comme son nom l’indique, ce modèle est limité à 918 exemplaires, et surtout il ne consomme que 3 litres au 100 kilomètres. Une véritable prouesse d’autant que sa puissance est considérable : un moteur V8 et 750 CV permettant d’atteindre 345 km/h et de franchir la barre des 100km/h en 2,6 sec. Pour finir de convaincre, la batterie lithium-ion qui fournit l’énergie électrique va également stocker puis convertir l’énergie cinétique générée par le freinage. Lors de l’accélération, l’électricité est produite via les flux des gaz d’échappement. Un bel exemple de corrélation innovante entre chacun des composants.

Autre constructeur à opter pour un future plus engagé : Bentley.
Avec le Bentayga Hybride c’est une technologie hybride rechargeable essence-électrique qui a été choisie. Un moteur V6 de 340 CV placé à l'avant auquel il faut rajouter un bloc électrique de 128 CV situé dans le coffre. Un modèle aux émissions plus faibles en attendant un prochain véhicule 100 % électrique annoncé pour 2025.

Ambition et audace font donc définitivement  bien partie du lexique de la performance.