Et si le luxe adoptait enfin la tendance la plus mode du moment, l'engagement pour la planète !

 

Les fourrures ? Délaissées par des marques comme Burberry, Gucci ou Versace. Le cuir ? Stella Mc Cartney l'a déjà remplacé par des matières éco-responsables comme l'Eco Alter Nappa et Chanel  a renoncé  aux cuirs exotiques... Aujourd'hui, de nombreuses maisons sont à la recherche de nouveaux modèles durables. C'est la fin des « fashion faux-pas » comme le défilé Chanel  Automne – Hiver 2018 au Grand Palais où le décor était une  forêt magnifique de chênes et de peupliers reconstituée, ce qui avait provoqué le soulèvement d'internautes et la colère d'associations comme la FNE ( France Nature Environnement )

 

Mais voilà, au delà des intentions et des premiers changements, l'industrie de la mode reste la 2ème plus polluante au monde avec 4 millions de tonnes de textile gaspillé chaque année et 79 milliards de mètres cubes d'eau utilisés... Un vrai défi pour le monde du luxe et de la mode !

 

Pour cela, près de 150 marques conduites par François – Henri Pinault, PDG du groupe de luxe Kering, ont présenté le 26 août dernier lors du G7, une série d'objectifs  relatifs à l’impact environnemental de l’industrie textile. Parmi ces marques, des grands noms du luxe comme Hermès, Chanel, Prada, Burberry, des équipementiers sportifs comme Adidas, Puma, Nike et aussi des géants de la « fast fashion » comme Gap ou H&M.

 

Mandaté par le Président Emmanuel Macron et piloté par François – Henri Pinault, le Fashion Pact présenté au G7 a défini 16 axes stratégiques s’inscrivant chacun dans l’un des trois champs d’action essentiels : Le respect de la biodiversité, la protection des océans et la limitation de l’impact climatique. A travers ce texte, la France a souhaité utiliser sa double légitimité, présidente du G7 2019 à Biarritz et leader sur le marché mondial du luxe, des arguments de poids pour mobiliser le plus grand nombre d'acteurs du marché autour des enjeux climatiques.

 

Les objectifs majeurs du Fashion Pact ? La fin des émissions de CO2 d'ici 2050, en utilisant à 100% les énergies renouvelables sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, à plus court terme, la suppression des plastiques à usage unique et également la fin de l'utilisation de matériaux issus de l'élevage intensif. Bien que reposant pour l'instant sur du volontariat, cet engagement sur des pratiques plus vertueuses va vers une vraie régulation de ce marché. Et comme l'explique Marie – Claire Deveu, directrice du développement durable et des relations institutionnelles internationales de Kering , « Dans la mode, le meilleur policier, ce n’est pas un Etat, c’est le consommateur, le citoyen ».

 

Thibaut de La Rivière, directeur de Sup de luxe, fait confiance à la génération « Sustainable Native », pour  réagir face aux enjeux climatiques et écologiques, tant dans son comportement d'achat que dans celui d'acteur sur les réseaux sociaux.

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